le 26/4/2019 à 20h30 ciné-club à Carolles, Le Silence de la Mer

salle de l'amitié, derrière l'église (2 route de Groussey), à proximité de l'auberge de Carolles.


Pour découvrir la programmation du trimestre, cliquer ici

Le silence de la mer est un film de Jean-Pierre Melville adapté de la nouvelle de Vercors, tourné en 1947 et sorti en 1949. Œuvre d'adaptation mais œuvre cinématographique à part entière, le film de Jean-Pierre Melville se révèle être un des fondements de la Nouvelle Vague.

Synopsis

Un officier allemand est logé par la Kommandantur dans une maison habitée par un vieil homme et sa nièce. L'officier, féru de culture française et partisan d'un rapprochement entre les deux peuples, aime venir chaque soir leur parler. Mais pendant des mois, les hôtes opposent à leur locataire forcé un inébranlable silence.

Ce film, tourné en 1947, est considéré comme le tout premier précurseur de La nouvelle vague qui l'a reconnu comme tel avec Les dernières vacances (Roger Leenhardt, 1948), La pointe courte (Agnès Varda, 1954) et Les mauvaises rencontres (Alexandre Astruc, 1955).

Le silence de la mer s'attache à analyser le refus d'une jeune française et de son oncle de lier conversation avec l'officier allemand pendant l'occupation bien que l'homme exprime un sincère intérêt pour la culture française. Cultivant déjà son goût des huis clos et des règles théâtrales, Melville accuse le monologue de l'officier en ne faisant s'exprimer le vieux narrateur qu'en voix off subjective. Le récit conserve donc l'allure réflexive du livre où un allemand idéaliste découvre qu'il n'existe pas de "bonne guerre". Assez statique la mise en scène tourne autour de l'âtre devant lequel s'exprime l'occupant. A part quelques gros plans insistants, la réserve de la réalisation traduit bien l'impossible éclosion d'un amour étouffé par les circonstances. Sans cette ascèse formelle, le film risquait de tourner à la tragédie classique de l'amour et du devoir. Grâce à elle, il propose une réflexion plus ambiguë.




Recherche