Madame Auriac nous a quitté

Madame Auriac que beaucoup d'entre nous appelaient familièrement Thérèse et dont nous connaissions tous la belle silhouette bien droite, la mise élégante, la démarche assurée et rapide - que son petit chien avait parfois du mal à suivre - le visage toujours souriant, le plaisir qu'elle avait à s'arrêter pour échanger quelques mots avec les personnes qu'elle rencontrait lors de ses sorties quotidiennes.


Madame Auriac nous a quitté
Nous l'évoquons dans cette église où elle priait souvent avec son mari tous deux assis côte à côte, et plus tard seule, toujours sur le même banc dominé par le Christ espagnol
Louis Malle évoque Madame Auriac :
Très pieuse ainsi que son mari, elle a beaucoup fréquenté l'église qui lui doit quelques œuvres :le crucifix espagnol du 16ème siècle que son mari avait fait restaurer dans un atelier du Louvre et qui avait d’abord pris place dans leur demeure saint-jeannaise.
Après le décès de son époux, elle a estimé que le crucifix avait plutôt sa place dans l’église communale ainsi que la bannière dédiée à Auguste Chapdelaine, dont le dessin est dû à son mari, Jacques Auriac. Elle avait tenu à ajouter le support en bambou pour accentuer les caractéristiques chinoises du saint.

Bien sûr lorsque nous pensons à Thérèse, nous évoquons aussi Jacques Auriac.
Nous nous plaisons à évoquer les bons moments dont les Saint-jeannais et bien d'autres se souviennent : Thérèse en pleine forme et joyeuse servant le pot de l'amitié lors des vernissages des expositions de de Saint Jean des Arts.

Terminons sur ce poème écrit par Jacques Auriac pour fêter les 50 ans de son mariage illustré par quelques unes de ses oeuvres présentées par " Saint Jean des Arts" lors de l'exposition organisée en hommage à l'artiste et à laquelle, malheureusement, Thérèse, malade n'avait pas pu assister.
Pour voir les oeuvres exposées, cliquer ici

Il y a 50 ans, nous nous sommes mariés.
50 ans, c’est long, presque une éternité,
Un siècle en deux morceaux, qu’on vécut, toi et moi,
Car en calculant bien, cela fait 600 mois,
2500 semaines, 18 200 jours.
Cela serait bien long s’il n’y avait l’amour.
Pendant 50 années, à date régulière,
Nous avons vu passer tous les saints de la terre.
Et je vais essayer de bien les comparer
A notre petit Saint-Jean, si vous le permettez.

On a vu Saint Médard et son besoin morbide
D’infliger à tout prix 40 jours humides
Même si nous avons l’espoir en tous les cas
De voir Saint Barnabé limiter les dégâts
Car ici nous avons la solution ad hoc
Notre microclimat met Saint Médard en loques
A Saint-Jean-le-Thomas, jamais la moindre pluie
Le soleil est brillant le jour comme la nuit.
Le paradis perdu le voilà retrouvé


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