En juillet et août, exposition Jean Follain

Exposition visible en juillet et août, entrée libre aux heures d'ouverture de la bibliothèque : mardi de 10 à 12 heures , mercredi de 16 à 18 heures, samedi de 16 à 18 heures.


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Jean Follain naît en 1903, à Canisy, près de Saint Lô.
Après de brillantes études de droit, il s’inscrit au barreau à Paris, puis, en 1952, il entre dans la magistrature, au tribunal de grande instance de Charleville.
Dès son arrivée à Paris, il se lie avec les poètes du groupe Sagesse, et publie ses premiers poèmes dans différentes revues littéraires telles que «les feuillets de sagesse », «le Journal des Poètes », «la Nouvelle revue française ». Son premier recueil ne sera publié qu’en 1937 par Denoël, soit une dizaine d’années après ses premières publications en revues.
En 1970, il reçoit le grand prix de l’Académie Française, au détriment de Jean Tardieu.
Et en 1971, en mars, à minuit dix, au retour d’un banquet où il a fait une causerie, il est renversé et tué par une auto, en traversant le quai des Tuileries
 
Follain n’est pas un poète lyrique, aux grandes envolées, mais plutôt un poète intimiste, composant des textes courts mais denses et tout en résonances secrètes. C’est aussi une poésie intemporelle, qui, au détour d’un mot ou d’une phrase, entre en résonance avec notre mémoire, faisant resurgir des souvenirs d’enfance, parfois oubliés, où le temps s’étire dans un éternel présent, et comme dit Dhôtel : « Une maison, un jardin, quelques objets, des hommes passant et soudain, tout un monde se multiplie dans une gloire qui nous accable. »

Bien souvent, il n’y a pas, chez lui, de descriptions chronologiques ou logiques, mais des chevauchements simultanés, qui brouillent et divisent les perspectives et où se concilient le périssable et l’immortel.
C’est aussi, une poésie où, fréquemment la vie et la mort sont liées de toute éternité.
C’est encore une poésie où une description simple et anodine en apparence, dérape brutalement à la fin du poème, pour nous précipiter dans le fantastique  et où le quotidien, le minuscule, l’insignifiant se transforment insidieusement en quelque chose d’universel.

Au fond, peu lui importent la musique des mots, les images, les métaphores et autres figures de style. Son art procéderait plutôt de la peinture, ou encore de la photo. Autrement dit, il nous donne à voir, et ce qu’il nous montre, pour peu qu’on se laisse porter, c’est nous-mêmes et nos propres visions d’enfant. Le banal, le trivial, le quotidien, méticuleusement décrits, tout à coup, au détour d’un mot ou d’un vers, basculent brutalement dans l’ailleurs et l’universel, dans un autre monde.
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